#17 Avant toi

Auteure : Jojo Moyes

Résumé : Quand Lou apprend que le bar où elle est serveuse depuis des années, met la clé sous la porte, c’est la panique. En pleine crise, dans ce trou paumé de l’Angleterre, elle se démène pour dégoter un job qui lui permettra d’apporter à sa famille le soutien financier nécessaire. On lui propose un contrat de six mois pour tenir compagnie à un handicapé. C’est alors que la jeune femme découvre Will, un jeune tétraplégique qui rêve de mettre fin à ses jours. Lou n’a que quelques mois pour le faire changer d’avis.

[Résumé livraddict]

Mon avis sur :

L’histoire : C’est une belle histoire d’amour mais aussi d’épanouissement personnel, qui pousse à se chercher de nouvelles limites. J’ai eu un peu de mal à accrocher au début (j’ai l’impression que ça me le fait pour de plus en plus de livres, ces temps-ci, est-ce mon imagination ?) mais ensuite je me suis totalement laissée emporter par le récit. On passe d’émotions en émotions et ce qui est bien c’est qu’on fait tout au travers des yeux de Lou. On déteste les gens qu’elle déteste, on ne voit que par ses yeux et par ses sentiments, on aime les gens qu’elle aime. Avec parfois un petit chapitre du point de vue de quelqu’un d’autre.

Honnêtement, ce n’est pas vraiment le genre d’histoire que j’aime lire habituellement. Je trouve toujours ça trop long – même en film. Mais pour le coup, celle-ci m’a totalement emportée, au point que j’en ai oublié de dormir – même après avoir terminé le livre. Il y a juste eu un moment qui m’a refroidie et fait que ce n’est pas vraiment un coup de cœur, mais au fond je l’avais vu venir…

Le sujet en lui-même est très dur. Plus clairement, c’est une réflexion sur le droit qu’on a de vouloir vivre ou mourir et jusqu’où les autres sont autorisés à aller pour nous dire ce qu’on doit faire – autrement dit, nulle part étant donné que c’est un choix strictement personnel. Personnellement, je considère que la vie est sacrée et qu’on ne devrait pas y mettre fin, qu’on devrait toujours s’accrocher. Ceci dit, je comprends qu’on puisse vouloir en finir. Etant moi-même malade – à un degré moindre que Will – je comprends ce qu’on ressent face aux regards des autres qui se veulent compatissants mais qui ne sont que de la pitié et honnêtement, ça n’aide pas. Parce qu’on a pas besoin d’être considéré comme diminué ou infirme. A l’intérieur on est toujours pareil dans bien des cas. Et on met souvent du temps à accepter son nouveau statut de santé. Et à assumer le regard des autres qui, quoi qu’on dise ou fasse, nous juge toujours – plus ou moins consciemment. Et ça prend encore plus de temps de juste le leur rendre en ayant l’air de dire « merde ». Voilà, c’était ma petite diatribe, j’enchaîne.

Les personnages : On acquière au fil du récit une certaine empathie et beaucoup de compréhension envers Will mais aussi envers Lou, ses parents et sa famille et la famille de Will. En fait, on fini par s’attacher à la plupart. Même si plus d’une fois j’ai eu envie de secouer Lou pour lui dire de se réveiller et de faire quelque chose. N’importe quoi.

En bref : C’est un sujet vraiment dur à traiter et je ne pouvais pas ne pas essayer de donner mon avis sur la question. Il faut bien que le livre fasse réfléchir à quelque chose non ? Ce n’est pas un coup de cœur pour certaines raisons plus personnelles que dues au livre lui-même. Mais ça reste un bon moyen de se rendre compte de ce que vivre une personne handicapée ou atteinte d’une maladie quelconque depuis longtemps – même rien qu’un peu. C’est aussi très réfléchi et fait avec beaucoup de délicatesse et de tact.

Je le conseille à tous ceux qui veulent simplement essayer de comprendre un peu mieux les personnes malades ou handicapées. (En espérant que je n’aurais blessé ou offensé personne…)

Petite Plume

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